L’Histoire de Las Vegas

Si vous aimez les U.S. comme nous, alors il y a des chances pour que vous ayez une fascination pour Sin City, aka las Vegas.
Cette ville représente a elle seule la grandiloquence des Etats-Unis.
La première fois que je m’y suis rendu je me suis pris une véritable claque. J’ai bien sûr visité tous les casinos du Strip, été dire bonjour aux Harrison chez PawnStar, et fais un tour de Gondole au Venitian…
Comment tout cela est-ce possible ? Autant de démesure en plein milieu d’un désert ?
Une ville dédiée uniquement aux jeux… C’est l’entertainment à l’extrème.
Aussi, il y a toujours une question qui se pose quand on arrive là-bas:

Comment a été créé, est né Las Vegas ?

En 1905, la ligne de chemin de fer qui relie San Pedro, Los Angeles, Salt Lake City, arrive à Las Vegas, reliant la ville au Pacifique et aux principaux réseaux ferroviaires du pays. Le futur centre-ville fut mis aux enchères par les bailleurs de fonds des compagnies de chemin de fer, et Las Vegas est ainsi constituée en société en 1911.

Le Nevada a interdit les jeux d’argent en 1910, mais la pratique se poursuit dans les bars clandestins et les casinos illicites. Lorsque les jeux d’argent ont été à nouveau légalisés en 1931, le crime organisé avait déjà implanté profondément ses racines dans la ville.

En 1931, la construction de l’énorme barrage de Boulder (rebaptisé plus tard barrage Hoover) commence, attirant des milliers d’ouvriers sur le site juste à l’est de la ville. Des casinos et des salles de spectacle s’ouvrent alors sur Fremont Street, la seule route pavée de la ville à l’époque, pour attirer les travailleurs et ouvriers sur le projet. Lorsque le barrage fut achevé en 1936, une hydroélectricité bon marché alimente les panneaux clignotants du « Glitter Gulch » de Fremont Street. Panneaux et signalétiques qui contribueront à la renommée et aux fantasmes attribués à la ville.

L’âge d’or de la Mafia

En 1941, l’hôtel El Rancho Vegas ouvre ses portes sur une section de l’U.S. 91 juste en dehors de la juridiction de la ville. D’autres hôtels-casinos suivent bientôt, et le tronçon d’autoroute devient ainsi connu sous le nom de « the Strip ». La plupart des hôtels casinos sont construits sur le thème de la région ou du Far West, très populaire dans Fremont Street. En 1946, le mafieux Bugsy Siegel, soutenu par l’argent du gangster de la côte Est Meyer Lansky, ouvre le Flamingo, un hôtel de luxe qui s’inspire d’Hollywood. Des talents de premier plan sont recrutés pour ses salons, ses spectacles et des dizaines de célébrités assistent à son ouverture le jour de Noël.

l’Hotel Flamingo

Siegel est assassiné en 1947, mais sa vision de Las Vegas a survécu : dans les années 1950 et 1960, des mafieux ont aidé à construire le Sahara, le Sands, le New Frontier et le Riviera. L’argent du crime organisé combiné à des fonds provenant d’investisseurs plus respectables comme les banques de Wall Street, les fonds de pension des syndicats, l’église mormone et la dotation de l’université de Princeton permet l’édification de tous ces complexes hôteliers et casino. Les touristes affluent dans ces lieux de villégiature, ils sont 8 millions par an en 1954. Attirés par des artistes tels que Frank Sinatra, Dean Martin et Elvis Presley, ainsi que par des rangées de machines à sous et de tables de jeu.

À partir des années 1940, Las Vegas connaît un boom militaire, les bases de la Seconde Guerre mondiale cèdent la place à des installations datant de la Guerre froide, dont la plus célèbre est le site d’essai du Nevada, où plus de 100 bombes nucléaires ont explosé en surface entre 1951 et 1963. Des nuages de champignons étaient souvent visibles depuis les hôtels du Strip, et les cartes postales de l’époque en témoignent à l’aide de slogan comme: Las Vegas « Up and Atom City ».

L’ère des Mégas Casinos

En 1966, Howard Hughes (célèbre producteur de film et avionneur – regardez le film Aviator) s’enregistre dans le penthouse du Desert Inn et n’en est jamais reparti, préférant acheter l’hôtel plutôt que de risquer l’expulsion. Il a également acheté d’autres hôtels pour une valeur de 300 millions de dollars, à une époque où les intérêts financiers de la mafia étaient déplacés et « géré » par des conglomérats d’entreprises légitimes.

En 1989, Steve Wynn, promoteur de casinos de longue date, ouvre le Mirage, le premier grand complexe hôtelier de la ville. Au cours des deux décennies suivantes, le strip se transforme une fois de plus : Les anciens casinos ont été dynamités pour faire place à d’énormes complexes prenant leurs repères esthétiques depuis la Rome antique, en passant par l’Égypte des pharaons, de Paris, de Venise, de New York et d’autres destinations glamour avec des Casinos comme le Caesar Palace, le Bellagio, le Mandalay Bay, le Venetian (longtemps plus grand hôtel du monde avec ses 8110 chambres) ou encore le MGM Grand. Tous proposent des spectacles les plus époustouflants les uns que les autres.

Hotel Le Venetian

Les casinos et les divertissements sont restés le principal employeur de Las Vegas, et la ville s’est développée avec la taille des complexes et le nombre de visiteurs annuels. En 2008, alors même que les résidents étaient confrontés à la récession, à la hausse du chômage et à l’effondrement des prix du logement, la ville a quand même reçu près de 40 millions de visiteurs.

Add a Comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *